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Aujourd’hui: « Les cages flottantes » de Gaston Leroux (1913)
Sur un navire-prison français à destination de Cayenne, une mutinerie éclate menée par le redoutable criminel Chéri-Bibi. Ce dernier aidé de ses co-détenus et complices prend en main les destinées du vaisseau, révélant alors son être véritable, sensible, blessé et victime de la fatalité.

« Les cages flottantes » premier opus de la saga « Chéri-bibi » met en scène l’une des créatures les plus célèbres de Gaston Leroux. Chéri-bibi partage avec certains autres personnages de l’avocat devenu romancier un certain nombre de traits communs. Par exemple, à l’instar de Erik le fantôme de l’opéra, le bagnard est un être pathétique en marge et d’une grande laideur. Mais à la différence du monstre mélomane, il ne cherche pas de vengeance – ce qui ne l’empêche pas de tuer dès que les circonstances l’y contraignent- mais à échapper à la fatalité, laquelle semble en effet ne pas vouloir le lâcher ainsi que la suite des aventures de ce sombre héros le confirmera.
Certains ont vu un sous-texte libertaire dans le roman, ce qui se discute en regard des propos du personnage lors de son dialogue avec le commandant du navire dont il s’est rendu le maître. Contrairement à beaucoup de ses camarades, il ne se voit pas comme une victime de la société tel « Petit bon Dieu » qui rêve d’une réforme judiciaire (Chéri-bibi se montre d’ailleurs magnanime à l’égard des magistrats qui « font ce qu’ils peuvent ») Il ne remâche pas de rancoeur envers l’autorité et ce bien qu’il soit innocent du crime qui l’a envoyé au bagne. Il n’est pas non plus un psychopathe comme le Kanak, médecin dévoyé et cannibale. En bref, Chéri-bibi est un caractère singulier en cela que s’il est hors la loi, il n’est (vraiment) criminel.
Au tome suivant!

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Aujourd’hui: Trouble dans le genre.
A moins d’habiter dans une grotte dans une île de la Frise occidentale, vous savez forcément (Comme aurait cette vieille p… de Marguerite tu rases) que ce mois de juin est celui des fiertés. Désireux d’y apporter ma contribution en exposant quelques acteurs jouant avec le genre. Mais cela demeure un jeu. A une époque ou l’état abandonne l’enseignement de la lecture lui préférant celui des théories fumeuses de madame Butler dans les écoles, il me semble bon de rappeler cette évidence.
Loin de moi l’idée de condamner quiconque. Je suis du reste mal placé pour cela. J’ai écrit sur le sujet et avant, j’ai rencontré des gens qui vivaient entre deux sexes. Certains comportements ne relèvent que du libre choix. Seul le prosélytisme est condamnable, en particulier quand il s’adresse aux plus jeunes et qu’il mène à la mutilation. Aussi, avant d’entrer dans le vif du sujet, je dédie cet article à Marguerite Stern et Dora Moutot.
Et c’est parti!
Alastair Sim en Miss Fritton, directrice de Saint Trinians, pensionnat pour pestes sexy sorti de l’imagination du dessinateur Ronald Searle. Par charité chrétienne, je tairais la nouvelle version avec Rupert Everett.

Attributed to Ray Hearne Akihiro Maruyama plus connu sous le nom de Miwa, acteur, chanteur et grande célébrité au Japon et amour maudit de l’écrivain Yukio Mishima. Ici avec son soupirant dans « Le lézard noir » de Kinji Fukasaku (Kuro tokage, Japon, 1968)

La seule, la vrai l’unique Zaza Napoli, ici dans son berceau d’origine, le théâtre. Eh oui, Michel Serrault dans la pièce culte « La cage aux folles » ici en compagnie de Jean Poiret, par ailleurs auteur de la pièce lors d’une représentation en 1973.


Neil Flannagan, travesti prostitué dans « Fleshpot on 42nd » de Andy Milligan (Etats-unis, 1973) chronique plus douce qu’amère de la vie des travailleuses du sexe par un réalisateur marginal autant qu’insupportable mais qui recrutait ses acteurs dans le Off-Broadway et dans les marges qu’il évoquait dans ses films. Voire dans le cinéma porno, d’ou la présence ici de Harry Reems la star de « Gorge profonde »

Les visages de Christopher Morley le tueur à gages sans nom mais armé et dangereux des « Anges gardiens » de Richard Rush (Freebie and the Bean, Etats-unis, 1974)


Michel Serrault fait découvrir sa part de féminité à Michel Galabru dans « La cage aux folles » de Edouard Molinaro (France, 1978)

Alvaro Vitalli éternel faire-valoir du cinéma comique italien dans « La flic à la police des moeurs » de Michele Massimo Tarantini (La poliziatta della squadra del buon costume, Italie, 1979)

Coluche sous couverture dans « Inspecteur la bavure » de Claude Zidi (France, 1980)

Gérard Depardieu et Michel Blanc dans « Tenue de soirée » de Bertrand Blier (France, 1986)

Pierre Richard, sous couverture dans « Les fugitifs » de Francis Veber (France, 1986) Décidément, Depardieu aimait le thème des travestis!

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Célébrons aujourd’hui Saint Guy!

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Brian Wilson est parti rejoindre l’été éternel…







