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Y’a -t-il un pilote dans l’avion? Dans les avions espagnols il y a en tous cas des policiers. Croyez le ou non….

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Aujourd’hui: « Le juge Fayard dit le Sheriff » de Yves Boisset (France, 1977)

- Mais ou vous croyez-vous?
- Mais…dans un bordel!
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Aujourd’hui: « Bons baisers d’Athènes » de George Pan Cosmatos (Escape to Athena, Royaume uni, 1979)
Le major Hecht, officier de la Wehrmacht en Grèce occupée, commande un camp de prisonniers. Ces derniers, chargés de fouilles archéologiques, sont bien traités par l’officier, cependant, une partie d’entre eux menée par le professeur Blake, tente de s’évader. Néanmoins, le major et l’un des prisonnier, Blake, archéologue dans le civil, s’entendent pour dérober un trésor qui serait enfoui près d’un monastère. Une joyeuse bande de cambrioleurs improvisés se forme alors…
Sorti en 1979, « Bons baisers d’Athènes » est une comédie d’aventures avec l’histoire en toile de fond. C’est drôle, dans un esprit bande dessinées, délicieusement anachronique et très bien servi par des acteurs qui semblent bien s’amuser et font partager leur plaisir avec talent. Il n’y aurait guère plus à en dire s’il n’était le caractère profondément international de la chose. Une distribution cosmopolite: deux anglais (Roger Moore et David Niven) une foule d’américains (Telly Savalas, Elliott Gould, Sonny Bono, Richard « Shaft » Roundtree, Stefanie Powers) une française (Claudia Cardinale en patronne de bordel à croire que son rôle de prostituée dans « Il était une fois dans l’ouest » a marqué les esprits) et George Pan Cosmatos metteur en scène dans le ton en cela qu’il est un grec né en Egypte. Il convient de s’attarder sur ce dernier eu égard au traitement comique que le film applique à un sujet à priori des plus sérieux: le Nazisme. Ce n’était certes pas la première fois que les nazis étaient tournés en dérision (« La grande vadrouille » en est l’un des meilleurs exemples et avant « La vache et le prisonnier ») mais cela surprend en regard de la carrière du réalisateur dont le premier et très remarqué opus abordait avec gravité la question: « SS représailles », lequel relatait un massacre commis par l’Ordre noir à Rome en 1943. » Bons baisers d’Athènes » en est le double inversé. La dérision plutôt que le sérieux, la fantaisie plutôt que l’exactitude (David Niven déguisé en pope vaut le coup d’oeil et le missile qui n’aurait pas déparé dans un James Bond de l’époque, ce qui tombe bien vu Roger Moore qui sortait de « Moonraker » est de la fête) le cynisme plutôt que le respect avec ses protagonistes tous réunis par le goût du lucre. C’est d’ailleurs assez typique des comédies variété deuxième guerre mondiale des années 70 (Genre « De l’or pour les braves » chroniqué dans ce colonnes)
Mais l’un comme l’autre prennent pour cible l’oppression, le premier en dénonçant, l’autre en se moquant. Fait amusant, l’officier feldgrau joué par Roger Moore est autrichien et non allemand, d’ou son antinazisme avéré. C’est oublier que Adolf en personne était natif de l’Autriche et que quelques uns des plus beaux fleurons de son régime l’étaient également, Otto Skorzeny et Adolf Eichmann. Notamment. Autre fait qui titille le zygomatiques, Stallone choisira Cosmatos pour réaliser « Rambo II ». Ce qui vaudra au grec d’être taxé de « Fascisme ». Un comble.
Au final, une comédie d’action bien enlevée dont le seul défaut est l’horrible chanson disco du générique de fin!









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Célébrons aujourd’hui Sainte Anne, mère de Marie!

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C’est entendu, la peine de mort n’existe plus. Le rasoir national, l’Abbaye de monte à regrets, la Veuve, peu importe le nom donné à la lame qui trancha des cous qui le méritaient parfois, bref la guillotine ne fonctionnera plus jamais, demeurant pour toujours remisée au magasin des accessoires du passé. Bien que sa disparition fasse l’objet d’un large consensus dans la classe politique, son souvenir continue à susciter la gêne. En particulier quand un crime abominable est commis. C’est là que les bonnes âmes, même les mieux trempées, se demandent avec affolement: « Mais que faire? »
En pareil cas, il se trouve toujours quelqu’un qui a réponse à tout et surtout aux problèmes épineux. Et la réponse en l’occurrence est: « Mais la perpétuité réelle, voyons! » On se sent en effet tout bête de na pas y avoir pensé soi-même. Cependant quelque chose cloche. Car cette réponse, si brillante soit-elle appelle une autre question: « Pourquoi « réelle »? Il y en a une fausse? » Avec la récente libération de Georges Ibrahim Abdallah, on serait tenté de le croire. Voila un homme coupable de plusieurs crimes qui vient de quitter la prison qu’il n’aurait jamais du quitter. Soit, il a passé près de quarante ans à l’ombre, il est âgé et – en principe- hors d’état de nuire. Mouais.

Le bonhomme depuis qu’il peut prendre l’air ne déparle pas et souhaite de manière à peine voilée la destruction d’Israel. Et ce ne sont pas que des mots. Ou plutôt, ces mots dans le présent contexte tombent mal. Pour le moins. Et montrent que le temps passé derrière les murs n’a pas érodé la capacité de nuisance du sieur Abdallah.
Je n’ai pas oublié le temps ou le portrait d’Abdallah s’étalait sur les murs des commissariats et des préfectures. J’ai oublié en revanche quel fut l’énoncé du verdict le concernant. N’importe comment, il aurait fallu appliquer cette fameuse perpétuité dite réelle à Abdallah. Cette perpétuité dont l’existence paraît douteuse. Et qui donne à regretter la disparition de la peine capitale, la seule qui aurait convenu à Abdallah. Ainsi qu’à ceux de son espèce.
Mais il ne faut pas rêver. Surtout pas dans un pays qui a déjà du mal à expulser les indésirables…




