Célébrons aujourd’hui Saint Ignace de Loyola, fondateur des jésuites!

Célébrons aujourd’hui Saint Ignace de Loyola, fondateur des jésuites!

Aujourd’hui: Jackie Coogan, pionnier du produit dérivé.
Les produits dérivés! Nombre de garçons de mon âge en ont bouffé et même redemandé avec les innombrables déclinaisons des jouets « Guerre des étoiles ». Mais Dark Vador et ses copains eurent des précurseurs. « Le kid » de Chaplin ne lança peut-être pas la pratique mais il le fit avec un succès considérable, l’effigie du garçon, Jackie Coogan (Lequel appartint au club pas si fermé des enfants acteurs qui poursuivirent une carrière bien après l’âge tendre. La preuve, il fut l’oncle Fester de « La famille Addams ») orna une foultitude d’objets allant de la boite de crayons au pot de beurre de cacahuètes. Grâce à lui, quantité de gens se sont engraissés avec un argent dont il ne vit la couleur qu’après une action en justice. Car, comme si cela n’avait suffi, c’était sa propre famille qui l’avait escroqué!



Aujourd’hui: « L’auberge rouge » de Claude Autant-Lara (France, 1951)

Célébrons aujourd’hui Sainte Juliette!

Aujourd’hui: James Woods et le polar 80s, suite.
« Pacte avec un tueur » de John Flynn (Best seller, 1987)
Ancien policier devenu romancier, Meechum reste obsédé par un échec survenu lors d’une enquête sur un braquage commis par une bande dissimulée sous des masques de Richard Nixon. Un jour, un certain Cleve se présente à lui et lui propose son aide. L’homme étant un tueur à gages, Meechum se méfie mais accepte cependant sa collaboration. Alors que ces personnages antithétiques mènent leurs recherches qui s’avèrent vite dangereuses, une relation étrange se noue entre les deux hommes, faite de défiance et d’un certain respect. Tout relatif.
Foin de la chronologie, j’ai décidé de chroniquer en dernier « Pacte avec un tueur » pourtant antérieur à « Cop ». Pourquoi? Par amour du goût comme le disait une publicité bien oubliée. Oui, « Pacte avec un tueur » est le meilleur des deux films présentés ici. Pourquoi? Parce qu’il ne figure pas par hasard dans cet article consacré au polar américain des années 80 au travers de l’acteur James Woods. D’abord, il est un reflet de son époque marquée pour le meilleur et pour le pire par la passion de la réussite. Le thème est en donc forcément très présent dans le cinéma de ces années là. La réussite dans le domaine de la finance en particulier. « Wall street » « Working girl », « Le bûcher des vanités » et quelques autres abordent la question ou, à tout le moins, mettent en scène des personnages issus de cet univers ou soucieux « d’y arriver ». Voire convaincus d’être parvenus à leurs fins et ce le plus souvent au prix d’une forte distorsion de la morale. Comme Cleve, le tueur à gages de « Pacte avec un tueur ». Le personnage a en effet la certitude – et sans doute pas infondée- d’être excellent dans son domaine, un super professionnel peu différent de quelqu’un qui exercerait une activité légale. On en vient au deuxième point, l’effondrement des interdits. En l’occurrence « Tu ne tueras point. » Chose qui ne dérange guère Cleve, spécialiste tarifé de l’élimination d’autrui.
Si on replace ce dernier dans la culture de ces temps, Cleve est une sorte de jumeau inversé d’une figure qui lui est contemporaine: Patrick Bateman, le cadre tueur en série du roman de Brett Easton Ellis « American psycho ». Cleve est un assassin professionnalisé, Bateman un cadre criminalisé. De ce jeu de miroirs, il ressort que le crime et la finance aboutissent au même résultat. Déjà, dans « Le parrain » un rapprochement était opéré entre le pouvoir criminel et le pouvoir légal. Et, pour choquant qu’il soit, le constat est pertinent en cela que l’un comme l’autre use de violence, décide du sort d’un groupe d’individus plus ou moins important. Toutefois, il existe une différence en cela que les motivations ne sont pas de nature identique. Soit, il serait possible de comparer la nature du pouvoir suivant selon que celui-ci appartienne à un gouvernement, une organisation criminelle ou une multinationale. A ce titre, à l’instar des grandes entreprises les sociétés criminelles se regroupent sous le nom de cartels et si les grandes entreprises n’assassinent pas elles peuvent nuire en licenciant voire en ruinant l’économie d’un pays entier. Takeshi Kitano a abordé ce sujet dans son « Outrage » ou la frontière entre les yakuzas et les salary men était plus que ténue. John Flynn lui-même, réalisateur de « Pacte avec un tueur » avait montré la Mafia comme étant assez semblable à n’importe quelle « corporation » (Au sens américain du terme) au point devenir à son tour une cible pour des truands de seconde zone. Mais c’était la décennie d’avant, les 70s avec leurs relents anarchistes. Dans « Pacte avec un tueur », il n’est pas question pour les protagonistes de changer le système ou même de le déranger mais de s’en servir.
Le rôle de Cleve semblait fait pour James Woods, qui l’endosse avec autant d’aisance que les costumes de la garde-robe apparemment fournie du tueur qu’il incarne. Brian Dennehy ne démérite pas non plus en flic qui reprend du service et offre par là une réflexion intéressante sur l’interaction entre la fiction et la réalité. Et il en découle que l’écrivain en mal d’inspiration et le policier en mal d’élucidation ne font qu’un ou presque. Encore un rapprochement.
Au final, un film fort réussi qui évite le côté creux de ses semblables d’alors et mérite une réévaluation. A voir!




