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Aujourd’hui 14 juillet, hommage à nos forces armées.

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Aujourd’hui: Le casque colonial
Fait de liège et inspiré par le Salakot, ou chapeau conique des paysans du Vietnam, le casque colonial protégeait des intempéries et – surtout- du soleil bien plus que des balles. Il devint vite l’emblème de nos troupes stationnées outre-mer, des pères blancs ainsi que des civils qui s’y étaient installés. Il fut décliné en diversement, haut et pointu chez les anglais, large et arrondi chez nous les français, étroit et bombé chez les allemands. Sans compter on port par la célèbre expédition SS au Tibet qui inspira « Les aventuriers de l’arche perdue » Les russes en eurent leur propre version qui ne fut prisée que par leurs premiers aviateurs. De l’autre côté de l’Atlantique, la cavalerie puis les Marines l’adoptèrent.Il fut récupéré par les vietcongs, notamment ceux qui reçurent la pitre gauchiste Jane Fonda lors de sa complaisante visite à Hanoi. De nombreuses personnalités l’arborèrent, tel De Gaulle. La culture populaire s’en empara. La bande dessinée avec Tintin, ou le Major Fatal de Moebius, le cinéma ou il apparut dans « L’homme qui voulut être roi » ou « Mort sur le Nil » et même « Subway » la fantaisie suburbaine peu inspirée de Luc Besson. On n’oubliera pas non plus la Pop avec Madness dont les membres se déguisèrent en figurants de « Mort sur le Nil » le temps du clip de « Night boat to Cairo »
Bon voyage!




















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« Salut bande de nazes! »
J’appréciais diversement les émissions de Thierry Ardisson, lequel a – sans doute à son corps défendant- dégradé l’image de l’écrivain à la télévision (Vir mon article à ce sujet) mais passons. Ces réserves mises à part, Ardisson apporta une insolence parfois salutaire dans le PAF qui contenait plus de finesse que ne laissaient croire les apparences. Le jeu « Info ou intox? » ne manquait à ce propos ni de sel, ni d’intelligence ne introduisant un peu de réflexion dans le divertissement. C’est d’ailleurs ainsi que j’appris l’existence de la Balkarie qui n’était pas sorti de Tintin en Syldavie, n’en déplaise à Lova Moor.
Catholique fervent et monarchiste, ce qui était tout à son honneur, Thierry Ardisson laissera une trace dans l’histoire de la télévision, celle d’un entrepreneur qui, s’il était plus ou moins inspiré, demeurait infatigable et qui surtout ne devait rien à personne. Il le rappela fort à propos à une des larves subventionnées au micro de France inter qui se permettait -passez moi l’expression- de lui chier dans les bottes.
Sur ce, et je pense à sa famille et ses proches, et au chrétien pour lequel je prie. Qu’il repose en paix.

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Célébrons aujourd’hui Saint Bonaventure!

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Donald Pleasence en Himmler. Mais pourquoi tant de britanniques ont-ils joué des nazis?

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Aujourd’hui: « La nuit des généraux » de Anatole Litvak (Night of the generals, Royaume uni/France, 1966)
« Mais peut-être vous souvenez-vous de nos vieilles chansons de marche? »

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Aujourd’hui « La nuit des généraux »de Anatole Litvak (Night of the generals, Royaume uni/France, 1966)
une prostituée est retrouvée morte assassinée à Varsovie, peu avant la liquidation du ghetto. Le major de la police de la Wehrmacht Grau est dépêché sur les lieux puis apprend par un témoin qu’un homme en uniforme de général allemand aurait été vu en compagnie de la victime. Au cours de son enquête, Grau en vient à soupçonner plusieurs officiers sans alibi, dont le très controversé général Tanz, connu pour ses comportements maniaques. Quelques temps plus tard, au moment du débarquement, Grau retrouve à Paris Tanz qu’il soupçonne toujours et se lie avec un policier français membre de la Résistance, Morand.
Avec sa distribution et son équipe cosmopolites « La nuit des généraux » appartient à première vue à la série de films de guerre initiée par « Le jour le plus long ». En réalité, il se distingue du film de Zanuck et de ses suiveurs en cela qu’il est un croisement entre l’intrigue policière et le film historique (Le terme de film de guerre serait ici abusif, les combats y étant peu nombreux) Et ça ne s’arrête pas là. Le film de Litvak brasse en effet beaucoup plus large, mélangeant étude de caractères, étude sociale (Analyse du milieu militaire) et et se permettant même un bref détour par l’histoire d’amour. Le récit emprunte par conséquent quantité de voies différentes, sans jamais se perdre. Ce n’est pas une prouesse médiocre tant un tel parti-pris va à l’encontre des règles élémentaires de la dramaturgie.
Une réussite donc, qui n’exclue pas la profondeur via le portrait du sinistre général Tanz, doublement assassin car il liquide à grande échelle sur ordre de son gouvernement d’une part, et d’autre part assassine des malheureuses dont le sort n’intéresse personne sinon le major Grau. Rarement aura été dépeinte de façon aussi précise la folie d’un homme comme le prouve la scène ou Tanz manque s’évanouir devant « L’homme à l’oreille coupée » de Van Gogh lors de sa visite au musée. Peter O’Toole se montre remarquable dans le rôle de ce personnage monstrueux tout en lui apportant assez d’humanité afin de le rendre crédible.
Le script a de surcroît l’idée judicieuse de situer le gros de l’action entre deux dates marquantes de la seconde guerre mondiale, la liquidation du ghetto de Varsovie et le débarquement allié en Normandie, autrement dit le pic de l’horreur nazie et le début de la fin pour le régime Hitlérien. Un parallèle s’établit alors entre le parcours de Tanz et celui du pouvoir qu’il sert.
Outre ses qualités d’écriture « La nuit des généraux » bénéficie d’excellents acteurs: Peter O’Toole, bien sûr, mais aussi Omar Sharif en policier militaire épris de justice, Philippe Noiret qui impose peu à peu son personnage d’élégant compassé, Tom Courtenay, échappé du « Free cinema » insulaire qui campe ici un soldat dégoûté des combats et pianiste émérite, qualifié par ailleurs et « d’athlète sexuel » par Noiret, Gordon Jackson, Donald Pleasance et Charles Gray en généraux allemands (Amusant d’ailleurs que dans ce film dont les allemands pourtant protagonistes du récit soient pour la plupart joués par des britanniques) On notera dans des petits rôles Juliette Gréco, Jacques Seiller et Pierre Tornade.
Pour finir, les amateurs d’histoire y trouveront leur compte grâce aux détails peu nombreux mais pertinents tel le passage de Tanz de la Wehrmacht à la Waffen SS ( Ce genre de transfert s’est effectivement produit à la fin de la guerre) et une référence à la division Niebelugen, dernière unité combattante de l’Ordre noir.









