Aujourd’hui: « Valentin fait le singe » de Jean Tabary (1964)
Valentin, vagabond poète et humaniste ( Voir image pour en savoir plus!) rencontre un singe pour le moins singulier. Ce dernier en effet conduit, porte un costume et semble lié à une fillette visiblement objet d’une séquestration. Fidèle à son grand coeur, le vagabond va aider ce singulier personnage par ailleurs poursuivi par trois individus manifestement décidés à le tuer.

En littérature, y compris dessinée, il y a des héros oubliés. C’est le cas du sympathique vagabond crée en 1960 par René Goscinny et Jean Tabary. Tabary, dont les aventures prirent fin en 1974 avec l’album « Valentin et les hippies » ce qui en un sens était logique, le personnage figurant d’une certaine manière une sorte de proto-hippie. Mais il est vrai que Tabary étant déjà le papa d’Iznogoud, l’ombre de celui-ci ne pouvait que recouvrir Valentin. Ce dernier pourtant ne manquait pas de charme, prouvant à quel point l’imagination de Tabary était prolixe. Dans ce cas précis, l’histoire est complexe mais paraît simple quand elle est lue, la fantaisie toujours pertinente et l’émotion discrète mais bien présente. Il faut signaler de surcroît la galerie de personnages délirants et cocasses qui émaillent le récit. Il y a plus que de quoi rire entre le gendarme rieur (Qui finit par s’interroger sur cette hilarité constante, c’est vrai, quoi!) et l’apprenti dictateur, cousin éloigné du Zantafio de Franquin, qui ballade toujours avec lui son verbatim. Un collègue de Jacques Attali, sans doute…
En bref, un album intelligent et drôle. A lire, à découvrir, Valentin mérite mieux que l’oubli!


