Aujourd’hui: « La marque de Raspoutine » de Benoit Sokal (France, 1982)

Canardo, canard antropomorphe ancien policier devenu détective privé vient en aide à Alexandra, chatte antropomorphe à la recherche de son père, Raspoutine, sorte de despote slave qui poursuit une quête impossible d’immortalité.

Deuxième aventure du détective Canardo imaginé par Benoit Sokal, « La marque de Raspoutine » dépasse le strict cadre du roman noir auquel la série fait largement référence avec son privé porté sur la bouteille et ses ambiances nocturnes. Si l’on retrouve bien ici ces éléments, Sokal y ajoute un décor de guerre civile russe ou ne manque ni cosaques ni tsaristes en perdition. Cet apport permet à l’auteur de jouer sur divers registres, policier, satirique, et même tragique, notamment lors de son dénouement. Cette « Marque de Raspoutine » n’est pas non plus sans évoquer le Gaston Leroux de « La reine du sabbat », et remplit sa mission: le rire, les grincements de dents, l’action et l’émotion.
Une grande réussite de la bande dessinée pas assez estimée et à (re)découvrir!
