Aujourd’hui: Michel Peyrelon.
Il y a ou plutôt il y avait des gueules dans notre cinéma. Pas seulement le notre, mais cette rubrique s’appelle « Figures du cinéma français », alors ne dévons pas voulez-vous? Donc, il y avait de gueules. Celle carrée aux allures d’enfant faux-jeton de Michel Peyrelon hanta les écrans, le grand comme le petit, pendant plus de vingt ans. Il était comme assigné aux personnages odieux à la voix doucereuse. Si l’acteur incarnait les salauds, il était fidèle dans le métier aux réalisateurs qui l’employaient. Yves Boisset pour lequel il fut tour à tour le lieutenant de la colo sadique de « R.A.S » puis le notaire cauteleux de « Dupont Lajoie » (Films anti-français, mais ce n’est pas le sujet) Georges Lautner dont il fut le mage illuminé en costume trois pièces dans « Ils sont fous ces sorciers » ou le second du truand Volfoni (Claude Brosset) dans « Flic ou voyou » José Giovanni pour qui il campa encore des truands dans « La scoumoune » et « Les égouts du Paradis »
Il commença au théâtre dans le sillage de Jean Vilar, et apparut évidemment de nombreuses fois sur les planches, apparut dans divers téléfilms, notamment l’adaptation de « Messieurs les ronds de cuir » par Daniel Ceccaldi, et des séries telles « Série noire » de Pierre Grimblat ou encore « Nestor Burma » Il s’éteignit en 2003 léguant son corps à la science. Il fut un des seuls acteurs à avoir ce courage au-delà de la mort. Avec Bernard Blier.






