Aujourd’hui: La seconde guerre mondiale, de l’héroisme à la défaite…
Il existe un sous-genre du film de guerre: le flm de seconde guerre mondiale. « Le jour le plus long » en 1962 en avait marqué le coup d’envoi, suscitant foule d’émules traitant qui d’une bataille (« Bataille pour Anzio », « Le pont de Remagen ») qui d’une personnalité (‘Patton », « Mac Arthur, le général rebelle ») Ce type de cinéma courut sur environ quinze ans et connut fatalement des mutations jusqu’à son déclin puis sa fin. Certes, la seconde guerre mondiale à l’écran n’a pas disparu en tant que sujet mais elle est devenue plus rare et traitée de manière bien différente de celles des films qui vont être chroniqués ici.
Mais de quelle manière était abordé le conflit susmentionné? Il est permis de séparer en deux périodes l’histoire de ce genre de cinéma. La première lancée par la production Zanuck célébrait le plus souvent l’héroisme sans faire toutefois complètement l’impasse sur la dureté subie par les soldats. La deuxième période peut se dater à partir de la fin des années 60, quand des éléments autres furent intégrés afin de ne pas lasser le public.
Les trois films choisis pour illustrer cet article appartiennent à cette ère. Divers dans leur approche mais marquant chacun une étape dans l’évolution du genre.
« Quand les aigles attaquent » de Brian G.Hutton ( Where eagles dare, Etats-unis/Royaume uni, 1968)
Un commando allié mené par deux officiers, l’un britannique(Richard Burton) , l’autre américain (Clint Eastwood) a pour mission de libérer un général du renseignement détenu dans une forteresse située dans les Alpes autrichiennes.Sorti en 1968, « Quand les aigles attaquent » mélange le film de guerre au thriller, veine affectionnée par le romancier Allistair MacLean dont le film s’inspire. Le mélange n’était déjà pas inédit alors, le film de Hutton avait un précédent avec « La nuit des généraux » de Anatole Litvak (1966) qui versait dans le registre du tueur en série se livrant à une métaphore du mal. Ce n’est pas le cas ici, le récit respectant la neutralité morale qui caractérise les films de ce type. En effet, on a pas affaire ici à « L’éternelle épreuve entre le bien et le mal » chère à Robert Brasillach (D’accord c’était un collabo, mais il avait de bonnes sorties!) mais à un simple affrontement de forces, comme toujours dans le cinéma de l »époque. Un colonel des Waffen SS (Anton Diffring) paraît presque sympathique et seul un agent de la Gestapo tient le rôle de méchant méprisable quant il est salué négligemment salué par le général de la Heer (Ferdy Mayne) en visite dans le coin. Pour le reste, la sauce thriller de guerre/espionnage fonctionne ne cherchant pas à offrir autre chose qu’un divertissement. Il en allait ainsi dans la distraction en uniforme des années 60. Peu de soucis des souffrances des soldats et des populations civiles encore moins des déportés. Reste un bon divertissement qui nous vaut le plaisir de retrouver Ingrid Pitt en servante d’auberge (L’auberge du cheval blanc?) future vampiresse de la Hammer et..romancière spécialisée dans l’espionnite disciple de Allistair MacLean. Cependant, l’opus de Hutton marque une transformation dans cette série en axant plus l’intrigue et moins sur l’aspect épique.






A suivre!…
