Aujourd’hui: Dominique Hulin
C’est l’époque du Bac. Mais si vous savez, ce qui permet de traverser le ru qui mène à l’université ou à France travail. Le Bac m’inspire, oui. Et parmi les souvenirs que cette période de l’année ravivent dans ma mémoire (Pas forcément très bons d’ailleurs) il y a le célèbre, l’iconique film de Claude Zidi: « Les sous-doués passent le bac » Bon, si vous avez bien lu le titre de cette chronique, il ne s’agira pas ici de traiter du chef d’oeuvre de Zidi mais de l’un de ses interprètes. Le genre qu’on reconnaît sans en connaître le nom mais dont chaque apparition donne envie de se frapper le front en éructant un « Bon sang, mais c’est bien sûr! » de circonstance.
C’est le cas du regretté Dominique Hulin, géant barbu aux airs de grand-père de Sébastien Chabal né en Algérie qui incarna nombre de brutes, bonnes ou mauvaises lors d’une carrière qui s’étala sur trente ans depuis le début des années 70 à celui des années 2000. Il trimbala ainsi sa silhouette dans « Q-au plaisir des dames » de Jean François Davy (1974), « Bons baisers de Hong Kong » de Yvan Chiffre (1975) – réalisateur et par ailleurs cascadeur comme Dominique Hulin- « Police des moeurs- Les filles de St Tropez » de Jean Rougeron (1987), « J’ai rencontré le Père Noel » de Christian Gion (1984) En bref que des classiques du cinéma, puissant comme l’ode au Papa Noel avec Karen Chéryl (!) ou misérable telle cette « Police des moeurs » ou notre ami torturait un certain Yves Jouffroy, acteur chanteur familier des publicités, notamment pour un jus de pomme sans alcool ni sucre. « Brut de pomme désaltère sans altérer! » clamait le slogan. Est-ce que ça vous dit quelque chose? Non?! Tant pis. Sinon, pour en finir avec cette….chose, elle avait le même producteur que « Les bidasses aux grandes manoeuvres » de Raphael Delpard (1981)
Mais, si Dominique Hulin reste dans les mémoire, c’est surtout grâce aux « Sous-doués » ou il était Bruce le prof de gym qui maltraitait Daniel Auteuil (Décidément c’est une manie!) et pour celui du « Presse-purée », tortionnaire de la Police (Encore!) dans « Inspecteur la bavure » de Claude Zidi qu’il retrouva une nouvelle fois dans « Les sous-doués en vacances » (1982)
Dominique Hulin mit donc un terme à sa carrière d’acteur au début des années 2000 avec comme principal fait d’arme « Le petit Poucet » de Olivier Dahan (2001) Inutile de dire quel rôle il y jouait. Puis il se retira pour fonder la grande compagnie, organisme de réinsertion destiné aux djeuns délinquants afin de leur apprendre les cascades, l’escrime et l’équitation. Soit, l’intention est bonne mais est-ce une si bonne idée d’apprendre à se battre à un public pareil?
Dominique Hulin mourut en 2023 à l’âge de 71 ans et demeurera comme l’une des dernières gueules du cinéma français. Dans cette galerie qui compte des rigolos, des bizarres et des patibulaire, il tenait sa place chez les balèzes dans des films certes pas toujours à la hauteur mais dont certains nous firent rire. C’est déjà beaucoup. Ajoutons qu’il aimait beaucoup ma région la Bretagne.





