Alexandre Léger auteur rétro

Tout l’univers- La lucarne

Aujourd’hui: « Chéri-Bibi » de Hervé Sand (1974)

« Viens sur ma planète, viens sur mon nuage, viens au coeur de mon étoile… »

Les premiers vers de cette valse composée par Francis Lemarque annonçaient ce qui était pour certains enfants de ma génération un rendez-vous avec le mystère et l’aventure. Eh oui, « Chéri-Bibi », après de multiples avatars au cinéma, avait en ce milieu d’années 70 les honneurs du petit écran et fit rêver nombre d’entre nous.

« Chéri-Bibi », un bon souvenir d’enfance, donc. Qui me donna envie de lire plus tard les livres dont s’inspirait la série. Cette dernier étant très fidèle à l’oeuvre de Gaston Leroux et m’étant déjà exprimé à son sujet (Quant à ses qualités et défauts)je m’en tiendrais au service minimum. Ce feuilleton crée par Jean Pignol était de son temps en cela qu’il tirait son inspiration de classiques de la littérature savante ou, comme c’est le cas ici, populaire à l’instar de « Michel Strogoff », « Les mohicans de Paris » ou « 20 000 milles lieues sous les mers », piochant dans notre patrimoine national ce qui n’est plus le cas de nos jours, les dirigeants de chaîne préférant nous gaver de téléfilms sociaux. Il y a en effet de quoi être nostalgique.

C’était bien un autre temps, ou la qualité primait sur le discours socio-cul, ou les comédiens étaient choisis pour leur talent et non pour remplir des quotas, ou on racontait une histoire sans nous assommer avec de l’idéologie, bref, ou la télé ne cherchait pas à nous endoctriner.

Pour conclure, il faut saluer le talent des comédiens, Hervé Sand en tête (qui décéda peu après la diffusion de la série) Daniel Emilfork, Jean Saudray, Danièle Lebrun, Laurence Badie, et tous les autres. Un détail intéressant pour finir, la participation à l’adaptation de A.D.G. Intéressant et curieux que l’auteur de « La nuit des grands chiens malades » ait trempé dans ce livre qui est une apologie de la culture de l’excuse (Ce qui n’enlève rien à sa valeur) , lui qui méprisait les truands les qualifiant de « sombres idiots inconséquents »


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