Alexandre Léger auteur rétro

Tout l’univers- Littérature française

Aujourd’hui: « Le coup d’état de Chéri-Bibi » de Gaston Leroux

Pour cette ultime aventure, Chéri-Bibi empêche l’installation d’une dictature qui n’est pas sans rappeler l’arrivée au pouvoir de Napoléon. Rien que ça!

Je crois avoir écrit il y a peu que le dernier volume de la saga de Chéri-Bibi rattrapait la faiblesse de ces deux prédécesseurs. J’avais tort. S’il est en effet mieux rythmé que « Palas et Chéri-Bibi » et « Fatalitas », il ne vole guère plus haut et pose le problème récurrent dans cette série: le sort qui s’acharne sur le « héros » résumé par la formule qui est aussi le titre du présent livre: « Fatalitas » Oui, en effet n’est-ce pas là une bonne excuse que l’auteur donne à son héros? Certes, Jean Mascard le futur Chéri-bibi est d’abord un innocent injustement accusé. Or, il ne le reste pas longtemps. Bien vite son innocence n’est plus qu’un souvenir. Oh, ses actes sont toujours justifiés, il a toujours de bonnes raisons au point qu’il apparaît comme un justicier mâtiné de martyr.

Ce n’est pas honnête.

Soit, faire de la littérature, ce n’est pas faire de la morale « Les livres sont bien écrits ou mal écrits » disait Oscar Wilde. Or, quitte à mettre en scène un personnage ambigu voire carrément négatif, il convient de ne pas le racheter et de lui dresser la statue d’un saint.

A méditer.


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