Aujourd’hui: « Les clients du Central hôtel » de André Héléna (1959)
1944, Perpignan. Le Central hôtel est au centre (Ah, ah!) des trafics de divers personnages espion, maquisards, truands ou collabos sous les yeux de la taulière toxicomane du lieu et de Marguerite, la femme de chambre.

« Les clients du Central hôtel » ne surprendra pas les lecteurs familiers de l’oeuvre de André Héléna. Faune bigarrée ou se mêlent des personnages situés à divers niveaux du bien et du mal mais toujours sur le fil du rasoir, avec au milieu une figure d’innocence et de pureté incarnée ici par la femme de chambre qui attend son mari prisonnier en Allemagne.
Les deux aspects notables du livre sont d’une part la capacité de l’auteur à ne pas lasser tout en usant pour la énième fois de la même recette. D’autre part, il y a la sensualité plus prégnante qu’ailleurs qui frappe. Rarement Héléna n’aura aussi bien décrit les lumières, les sensations éprouvées au point de les faire partager au lecteur.
