Aujourd’hui: « Les tambours de bronze » de Jean Lartéguy (1965)
Intrigues autour d’un coup d’état manqué au Laos. Au centre de cette agitation, il y a le héros, Antoine Gibelin, espèce d’homme à tout faire de l’aventure, à la fois effacé et efficace. Diplomate, contrebandier et héros de la guerre contre les japonais, il fait honneur à sa race, celle des aventuriers, qu’ils soient volontaires ou non.

Publié en 1965, « Les tambours de bronze » appartient à la veine asiatique déjà fournie de Jean Lartéguy. Ce roman affiche les caractéristiques de son auteur: personnages colorés, documentation historique et journalistique solide mais jamais pédante, rebondissements nombreux, construction intelligente. Avec en plus ce mélange de sensualité, de nostalgie et de pessimisme viril propre à cette génération d’écrivains qui avaient trempé dans la guerre – ou que la guerre avait trempé. Comme il vous plaira. Toutefois, « Les tambours de bronze » se distingue en cela que l’humour y tient davantage de place et ensuite à ce qu’il s’attaque à un sujet un peu ignoré par l’histoire: le Laos. Ce pays fut en effet beaucoup moins couvert que le Vietnam ou le Cambodge, autres composantes de nos possessions en Asie. Non que ce petit territoire fut mal aimé, il fut traité tel un frère cadet qu’on aime bien sans trop le regarder. Lartéguy répare cette lacune par ce livre et emporte une nouvelle fois son lecteur dans une épopée des temps modernes.
A lire!
