Aujourd’hui: « Le sapin pousse dans les caves » de Léo Malet (1955)
Cette fois, l’ami Nestor Burma est chargé par une compagnie d’assurances de retrouver des bijoux volés. Probablement par un ancien musicien de Jazz américain tourné criminel. Son enquête le mène dans la faune littéraire intellectuelle et artistique de Saint Germain des prés puis dans les locaux du 36 Quai des orfèvres. Le tout est dominé par un certain Gemain Saint Germain, qualifié de « Fabricant de best-seller » et figure centrale du monde germanopratin.
Quatrième tome des « Nouveaux mystères de Paris », « Le sapin pousse dans les caves » permet à Léo Malet d’explorer un monde alors à la mode et désormais disparu, avec ses charmes apparents et ses vérités parfois sinistres. Il n’y a de ce point de vue rien de changé chez l »auteur qui prend ici encore plaisir à montrer les vices cachés des milieux visités par son héros (Un trait fréquent de la littérature policière, notamment chez l’américain Mickey Spillane) Dans ce cas précis, la critique fait écho au passé de l’auteur, ancien bohème anarchiste revenu de ses amours de jeunesse. Un thème esquissé dans ce roman sur lequel il reviendra plus tard. A noter pour finir que le livre changea de titre lors de sa réédition en 1973, passant de « Le sapin pousse dans les caves » à « La nuit de Saint Germain des prés », lequel sera repris pour son adaptation sur grand écran en 1977 par Bob Swaim, avec Michel Galabru dans le pardessus de Burma.

