Aujourd’hui: « Fièvre au marais. » de Léo Malet (1955)
Nestor Burma qui se trouve dans une situation financière difficile (Encore!) se rend chez un prêteur sur gages, un certain Jules Cabirol. Or, alors que Burma se trouve dans la boutique de l’usurier, ce dernier est raide mort. Comme il estimait peu le bonhomme, l’ami Nestor profite du refroidissement de ce dernier pour le délester de son argent. Hélas, Burma ne peut profiter de sa rapine, un mauvais plaisant croyant malin de l’assommer (Encore, mais enfin on devrait être habitués!) Alors qu’il émerge, Burma découvre dans la pièce une jeune femme qui pourrait bien être la meurtrière de Cabirol. Elle disparaît, Burma retrouve sa trace et surtout une piste en rapport avec un étudiant menant des recherches aux Archives nationales…
Après la violence des deux précédents opus des « Nouveaux mystères de Paris », « Fièvre au Marais. » tranche par son ton plus humain, proposant – dans les limites d’un roman de divertissement, cela va sans dire- une réflexion sur la dualité implicite mais bien réelle entre la loi et la morale. Pour Burma, du moins en l’occurrence, elle ne se pose pas. Il laisse en effet filer la jeune femme sans nom qui l’a plongé dans les nuées et possible meurtrière du prêteur sur gages. S’il est illégal de tuer, est-il condamnable de supprimer un personnage qui n’hésite pas en prendre en gage un ours en peluche, un jouet d’enfant? C’est d’ailleurs la présence de cet accessoire qui explique le titre original du roman: « L’ours et la culotte. »
Un Burma plein d’une émotion qui reviendra plus tard dans l’un de ses sommets « Brouillard au pont de Tolbiac. » Mais, patience!


