Alexandre Léger auteur rétro

Tout l’univers- Littérature française

Aujourd’hui: « Les paletots sans manches. » de Léo Malet (1949)

Nestor Burma surveille pour le compte d’un (forcément) puissant industriel le fils de ce dernier, Roland étudiant en droit. Il s’avère que le jeune homme s’adonne aux joies du haschich à L’Antinéa, boite de nuit tenue par des nord-africains. Bien vite, le jeune homme est retrouvé asphyxié. Si certains concluent à un suicide, l’ami Nestor croit à un meurtre..

Et c’est reparti pour un tour! Le septième dans la saga Burma. « Les paletots sans manches. » offre tout ce que les lecteurs peuvent attendre de Nestor Burma. De l’action (Celui-là n’en manque pas) de l’humour, des piques à l’attention des puissants ainsi que du pittoresque. Il s’avère que celui-ci se pimente d’étrange, avec l’irruption de la drogue dans le monde déjà trouble de Malet mais aussi de l’exotisme, les truands de service venant du sud de la Méditerranée. S’agissant de cet aspect particulier, ce n’est par contre pas une nouveauté dans les livres de Léo Malet, qui avait déjà mis en scène des maghrébins dans sa « Trilogie noire » et de fort peu flatteuse manière. Toujours est-il que la visite des différents milieux par le détective s’oriente ici vers les marges, celle des trafiquants de drogue et de leurs clients et celle des minorités.

Autre point notable, et autre récurrence chez Malet: la scène de rêve – ou plutôt de cauchemar- qui suit souvent la tisane trop bien tassée reçue bien souvent par le héros. L’imagination dont fait preuve l’auteur rappelle son origine littéraire: le surréalisme. D’ailleurs Malet lui-même reconnaissait que ses romans n’étaient en fait pas réalistes. A méditer…


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