Alexandre Léger auteur rétro

Tout l’univers- Littérature française.

Aujourd’hui: « Gros plan du macchabée » de Léo Malet (1949)

Un dénommé Favereau, acteur de cinéma, menacé de mort a recours à Nestor Burma en tant que garde du corps. Afin de protéger incognito l’acteur lors du tournage de son film lors du tournage, Burma se fait passer pour un figurant, dûment maquillé par un technicien de studio (Accessoirement ancien colonel russe blanc) Hélas, Nestor échoue dans sa mission de gorille. Et c’est là qu’il doit faire ce qu’il réussit la mieux: enquêter. Ce qui n’est pas si simple, notamment parce qu’il ne portait pas la victime dans son coeur.

Sixième aventure de Nestor Burma, « Gros plan du macchabée » montre que l’auteur maîtrise désormais son univers, autrement dit, il est maître chez lui, comme le charbonnier. Le roman confirme une constante dans les enquêtes du détective: la propension de ses clients à connaître une fin violente. C’en est presque amusant et ça l’est d’autant plus dans ce cas précis que la victime est une enflure de toute première bourre. Par ailleurs, on trouve certains tics fréquents de la littérature d’alors – des tics qui en font tout le charme- tel le russe déchu et un des atouts du polar, celui consistant à permettre à l’auteur de visiter toutes sortes de milieux. En l’occurrence, il s’agit du cinéma, que Léo Malet connaissait un peu pour avoir fait de la figuration, notamment dans « Le jour se lève » de Marcel Carné (Emploi qu’occupe son héros dans le présent volume). A en juger par le portrait qu’il en brosse – via sa description du sinistre acteur Favereau- l’expérience n’a pas du être plaisante!


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