Aujourd’hui: « Le cinquième procédé » de Léo Malet (1947)
1942: A Marseille pour le compte d’un client, Burma récupère des lettres d’amour compromettantes en maquillant son « opération » en cambriolage. Peu après, la police le convoque au sujet d’un cadavre découvert dans un train qui est d’abord pris pour Faroux. Burma va bientôt découvrir que son faux cambriolage et le faux Faroux sont liés, ce qui le mènera à une histoire ou pétrole, espionnage et nazis dansent une macabre farandole.
« Le cinquième procédé. » un titre opportun pour ce cinquième récit des aventures du détective à la tête de taureau. Le moins que l’on puisse dire est qu’on ne s’y ennuie pas. L’action, le rythme et l’humour répondent tous présents, ainsi que le pittoresque et ce bien que ce dernier soit mêlé de tragique, comme souvent chez Malet. L’histoire prend en effet pour cadre l’année 1942, autrement dit, la période de l’occupation et aborde avec une légèreté qui n’est qu’apparente un de ses corollaires: la politique antisémite menée conjointement par l’occupant et le gouvernement de Vichy. Parmi les zèbres que croise Burma au cours de son enquête, il y a en effet un sauveur des juifs marseillais qui doit à cette profession de foi le surnom de « Papa Ghetto ».
Au final, un très bon Burma. Pas encore un grand, mais cela viendra…


